Agir agit sur l'insertion

  L'association a mis en place, pour tous les employés, un comité de suivi avec ses partenaires.

agir formationBertrand Pozzobon, directeur (debout à gauche) et Olivier Cagnac suivent de près les formations, comme ici, pour armer au mieux les salariés d'Agir et les insérer dans un emploi à long terme. PHoto A. Gr.

La difficulté dans l'insertion, c'est souvent la multiplicité des interlocuteurs. Pour assurer un meilleur suivi de ses employés, Agir Val d'Albret a mis en place un comité de suivi qui rassemble tous les partenaires : Pôle emploi, le Point relais emploi, le Conseil général (par le biais du centre médico-social), le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (l'association reçoit toutes les semaines des personnes devant effectuer des travaux d'intérêt général) et la Mission locale. Tous ces acteurs interviennent dans l'accompagnement classique des salariés en insertion, mais sans réelle communication. Jusqu'à aujourd'hui.

L'avantage de ce nouveau mode de fonctionnement est d'apporter rapidement une solution cohérente et concertée à chaque problématique rencontrée par un salarié d'Agir. « Nous avons ainsi des retours du terrain, les informations sur les salariés sont croisées et le suivi mieux réalisé », affirme Bertrand Pozzobon, directeur de la structure.

Suivi au trimestre

Un CD, avec toutes les informations actualisées sur les salariés de la structure d'insertion, est remis à chaque partenaire. Ce qui représente aujourd'hui une soixantaine de fiches. « Les partenaires y voient des avantages, mais ils sont également nombreux pour le salarié : il ne sera plus promené d'un service à l'autre puisque tout est centralisé », souligne Olivier Cagnac.

Ces données ne s'effacent pas, elles s'actualisent. Tout le parcours du salarié, au sein de l'association et avec les partenaires, est donc retransmis. Ce qui permet également un suivi au trimestre des salariés et de leur évolution. Ainsi, sur la première partie de l'année, 16 personnes sont sorties de l'association dont cinq avec un emploi durable à la clé (CDI ou CDD de six mois).

De nombreux chantiers

« Aujourd'hui, nous avons beaucoup de chantiers, notre prévisionnel explose dans ce domaine », se réjouit Bertrand Pozzobon. L'association a multiplié les donneurs d'ordres, assure des chantiers en dehors de l'Albret, comme l'entretien du lac de Clarens à Casteljaloux.

Si d'aucuns reprochent à l'association de sortir de l'Albret, le nombre des chantiers assure une stabilité économique et permet à l'association de plus s'investir dans les missions d'accompagnement et d'insertion. Les priorités affichées d'Agir Val d'Albret. Cela passe non seulement par des formations autour de la recherche d'emploi, de l'alphabétisation, mais aussi par un accompagnement accru pour tout ce qui concerne l'emploi. « Il nous arrive de faire des avances sur salaire pour permettre à un salarié de réparer sa voiture, outil indispensable pour qu'il se rende au travail », explique Olivier Cagnac. L'an passé, ces « prêts à taux 0 » s'élevaient à plusieurs milliers d'euros. Avec toujours comme objectif l'insertion sur le marché du travail.

  30 juin 2010 06h00 | Par Anne Gresser

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